LES PAGODES
En khmer on utilise le mot Vat pour l’ensemble du monastère. Certains Vat sont de véritables
petits villages avec des bâtiments pour la prière, pour l’étude (religieuse ou laïque),
pour les repas, pour la cuisine, pour l’habitation … Voici quelques indications très sommaires
sur ces différents éléments des Vat.
Le Preah Vihear:
C’est le sanctuaire proprement dit : Il est utilisé par les moines et pour certaines
fêtes solennelles. Il se reconnaît par sa taille souvent imposante, sa toiture qui peut
être très compliquée, ses colonnes extérieures (autrefois en bois
et maintenant en ciment). Le Preah Vihear est en général surélevé et entouré d’une balustrade.
Chaque Vihear abrite un grand Bouddha tourné vers l’Est. Maintenant on les fait en ciment.
Quand il est en pierre il faut le sculpter avant de construire le Preah Vihear.
Le toit est supporté par deux rangées de piliers autrefois en bois.
Traditionnellement les fenêtres et les portes étaient en bois sculpté. Dans les pagodes les plus riches
les colonnes, les plafonds, la charpente, les portes et les volets
étaient laqués et dorés.
Les murs intérieurs peuvent être couverts de fresques édifiantes sur la vie du Bouddha
ou même sur la vie ordinaire.
De plus en plus souvent les piliers extérieurs sont ornés de Garuda ou d’autres motifs.
Comme les églises, les pagodes sont victimes de voleurs qui n’hésitent pas à emporter les statues,
les portes et les volets laqués, cela explique que les Preah Vihear soient maintenant souvent fermés,
même le jour.
La Sala Chhan
Ce bâtiment est utilisé pour la majorité des fêtes ordinaires et pour les repas des moines
et des fidèles lors de ces fêtes. Il y a toujours une grande statue du Bouddha. Parfois
la sala chhan ressemble à un petit Preah Vihear mais il est souvent plus aéré.
Les Kod
Ce sont les bâtiments d’habitation des moines. Leurs styles peuvent être extraordinairement variés.
Les salles de classe
Il y a souvent des salles de classe : Autrefois l’essentiel de l’éducation était assuré par
les monastères. Actuellement, dans certaines pagodes, on assure des cours de langues par exemple.
Ces classes peuvent même être mixtes.
Le portail d’entrée
Le monastère est toujours clos. On y entre par un ou plusieurs portails (klaong thvear)
généralement très décorés. Sur la porte principale est inscrit le nom de la pagode.
Quand le monastère est à l’écart d’une route il n’est pas rare qu’une porte soit également
construite à l’entrée de la route ou de la piste qui mène au Vat , parfois distant de plusieurs kilomètres.
Le banian
Autrefois chaque monastère possédait un banian (l’arbre du Bouddha).
La mare
Sauf en ville, les pagodes disposent d’une mare ou srah.
les mats de bannières
Les Tombes
Les monastères servent également de cimetières. Généralement les cambodgiens bouddhiques
se font incinérer et font déposer leurs cendres dans un chadey ou un stupa qui peut être
de grandes dimensions.
Les chinois sont plus souvent enterrés dans des tombes qui peuvent être plus ou moins importantes.
On peut noter une curieuse innovation. Les pagodes n’ayant pas assez d’argent pour loger
les moines et, d’autre part, les personnes aisées aimant avoir un beau chadey pour leurs défunts
on assiste à la multiplication de « chadey-kod » : des fidèles construisent de grands chadey dans
lesquels sont prévus une ou plusieurs chambres d’habitation pour des moines. Les moines sont logés
et souvent nourris. En contrepartie ils entretiennent la tombe et participent aux fêtes pour le défunt.
Le grand tambour
Le pacha
La majorité des cambodgiens se font incinérer dans le « pacha » de la pagode mais dans certains
cas l’incinération est effectuée dans un crématorium construit pour l’occasion et qui est le
symbole du mont Méru.
Source texte et photos : Mr POCHON |
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